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The Stallman report

stallman-report.org The Stallman report

October 14th, 2024 Richard Stallman (aka “RMS”) is the founder of GNU and the Free Software Foundation and present-day voting member of the Free Software Foundation (FSF) board of directors and “Chief GNUisance” of the GNU project. He is responsible for innumerable contributions to the free software...

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34 comments
  • Merci, on en avait longuement parlĂ©, j'Ă©tais Ă©nervĂ© et je te prĂ©sente mes excuses.

    Je l'avais pas vraiment mis en avant sur le mégafil, manque de temps, vérifier le contexte...Et grùce à toi, et ce site, c'est chose faite. :)

    Pour celleux qui ne connaissent pas Richard Mattew Stallman (donc RMS et non RSM), sans son combat, le logiciel libre n'existerait pas.

    Il a écrit 1 article qui définit le logiciel libre que je trouve essentiel :

    Et l'autre, je pense aussi que c'est de lui :

    Donc voilà, c'est à la fois un des fondateurs de GNU, du logiciel libre et il a contribué à sa diffusion. Et c'est aussi une personne sexiste qui a un discours puant.

    De là, j'ai envie de developper d'autres questions pour avancer ce travail et qu'on se détache de RMS :

    • Quelle autre personne connaissez vous, qui dĂ©fend le logiciel libre et ait une aura ?
    • Est ce qu'il a vraiment crĂ©Ă© GNU seul ? Si non, Ă  qui d'autre on le doit ?
    • Est ce que ça demande une nouvelle approche de l'histoire que les mythes du pĂšre fondateur ? Genre on a l'abbĂ©e de l'Ă©pĂ©e, napolĂ©on et le code civil...
    • Quelle autre personne connaissez vous, qui dĂ©fend le logiciel libre et ait une aura ?

      Je suis plus partisan des organisations que des personnes. Et is on parle d'organisations, bien sûr je pense à Framasoft: https://framasoft.org/fr/

      https://www.zaclys.com/ fait du trĂšs bon boulot aussi

      David Revoy est un illustrateur unique pour le libre:

      • TrĂšs juste et c'est une bonne remarque.

        C'est ça que je trouve difficile parce que pour dĂ©fendre des idĂ©es, il faut un certain pouvoir de persuasion. Ya le distributeurice de tract (assoñ et ya celui qui parle (pretre). Il faut etre exposĂ© au public, tenir des confĂ©rences, prendre position, etre un orateur, oratrice...sachant que tout est dĂ©cortiquĂ© au milimĂȘtre prĂšs par une masse de gens qui te connait pas et qui peut les sortir de leur contexte.

        Je prend par exemple la FI avec Mélenchon. Est ce qu'on vote une personne ou des idées ? Pourquoi certains et certaines ont voté Macron ?

        Ya une forme de porte-étendard que nous retrouvons partout : Pierre Rabbih (homophobe), Abbée Pierre (violeur), Napoléon et le code civil (guerre), steve job (systÚme propriétaire)...

        On peut revenir sur la mĂ©ritocratie : les JO oĂč on rĂ©compense les athlĂštes (nutritioniste, entraineur/entraineuse, medecin), aux oscars dans les films (rĂ©alisateurice, metteurice en scĂšne, scĂ©naristes), au bac attribuĂ© individuellement (professeur.e.s, parents et famille, ami.e.s...)

        Voire l'histoire qui est souvent enseignée sous le prisme des rois, reines...puis les contes qui mettent en avant un héro plutot que les cercles sociaux...C'est ce que je définit comme le mythe des pÚres fondateurs. On entre dans une forme de historique et mythologique.

        Est ce qu'on nous a formaté pour associer à chaque idée à une personne plutot que le groupe ? Oui.


        La condamnation RMS.

        La FSF est aussi une organisation. Son but est la promotion du logiciel libre et RMS a été exclue 2 ans. Pourtant ça n'a pas été vu comme une organisation mais un systÚme complice.

        A-il purgĂ© sa peine ? A-t-il compris ? LĂ  pas tous, toutes, partagent le mĂȘme avis d'oĂč les lettres de DĂ©bian :

        • Ya celleux qui pensent qu'on peut lui accorder une 2Ăšme chance.
        • D'autres non et que RMS doit se retirer complĂštement.

        De plus, il ne s'agit pas d'un viol, pédophilie mais d'un discours ordinaire que nous retrouvons partout, y compris ici.

        Je ne sais pas quel cadre nous pouvons créer mais tu as fait le premier pas en ce sens avec ce site qui recadre les faits.


        Quels solutions apporter ?

        Je bifurque pour partager l'histoire d'un viol au sein d'un collectif autogestionnaire, sensible au feminisme. Ces témoignages offrent un regard précieux sur les réponses, le cadre que nous pouvons apporter nottament dans le cas de RMS mais aussi au quotidien :

        https://conferences-gesticulees.net/wp-content/uploads/Livre-educ-pop-et-feminisme-version-telechargeable_compressed.pdf

        • LĂ  pas tous, toutes, partagent le mĂȘme avis d’oĂč les lettres de DĂ©bian :

          Multiple organizations criticized, defunded, and/or cut ties with the FSF[136] including Red Hat,[137] the Free Software Foundation Europe,[138] the Software Freedom Conservancy,[139] SUSE,[140][141] the OSI,[142] the Document Foundation,[143] the EFF,[144] and the Tor Project.[145] Debian declined to issue a statement after a community vote on the matter.[146]

          https://en.m.wikipedia.org/wiki/Richard_Stallman

          Vu le nombre personnellement je suis plutÎt du cÎté de toutes les autres organisations à part Debian.

          Puis bon, Debian, remettre en question le statu quo, c'est pas vraiment dans leur credo

          Ya le distributeurice de tract (asso) et ya celui qui parle (pretre).

          A-t-on des prĂȘtres sur Lemmy ? Qui est la figure charismatique qui a convaincu 45k utilisataires mensuelles ?

          C'est sĂ»r que c'est pas les deux devs principaux 😆

          • Vu le nombre personnellement je suis plutĂŽt du cĂŽtĂ© de toutes les autres organisations Ă  part Debian. Puis bon, Debian, remettre en question le statu quo, c'est pas vraiment dans leur credo

            J'ai surtout pensĂ© que le vote de DĂ©bian Ă©tait reprĂ©sentatif de l'opinion de la communautĂ© libriste pcq c'est similaire aux commentaires, mĂȘme en dehors de RMS. Je l'ai extrapolĂ© Ă  tous et toutes.

            AprÚs, ces décisions concernent son retour au bureau de la FSF aprÚs 1 an et 8 mois d'exclusion de sa propre organisation. Donc on revient à sa peine. As-t-on le droit a une seconde chance ?

            Le principe d'une peine : reconnaitre ses tords, s'excuser auprÚs du public et subir une punition proportionnelle. Puis réécrire une page blanche.


            A-t-on des prĂȘtres sur Lemmy ? Qui est la figure charismatique qui a convaincu 45k utilisataires mensuelles ?C'est sĂ»r que c'est pas les deux devs principaux 😆

            Tu es bien trop humble pour reconnaitre que tu es le Mahdi ici. Raison de plus que tu sois le Mahdi. Comme Ă©cris 😁

            De par la quantité magistrale de posts, coms, promotion continuelle de lemmy sur Reddit, réorganisation...ben...On pourrait résumer jlai.lu en une poignée de jlailutins et jlailutines.

            Si je te retire de l'équation, j'ai du mal à imaginer comment ça continuerait. J'y arrive pas. Je ressentirais comme un immense gouffre et meme peut-etre je partirais sur iceshrimp ?

            La FSF n'a pas su gérer, faire et anticiper. Dans mon asso, yavait de ça, et c'est du à une absence de ressource humaine ou de cadre et pour les anciens : la pertes de repÚres. Etkdonc il a fallu quasi 2-3 ans de restructuration. Parfois c'est impossible du fait de son fonctionnement interne qui est repris par les nouveau et là, ya qu'une seule solution : remettre à 0.

            C'est toute la difficulté en autogestion. Nous sommes une structure horizontale, on partage nos responsabilités. Mais dans les faits, c'est pas aussi simple que ça. Ya un élément moteur, et ça peut vite devenir pesant pour le capitaine si ce n'est pas partagé.

            Ce n'est pas ta participation qui est en cause. VoilĂ , nous avons des espaces laissĂ©s vacants et nous occuppons cet espace comme le ferait l'air dans une bouteille. Ya mĂȘme pas besoin de pouvoir pour ça, ca se fait naturellement.

            C'est dans ce sens que je parle d'apotre. Et si tu ne parlais plus de jlai.lu sur Reddit, est ce qu'iels viendraient ?

    • Va checker le groupe de hacker THC bro, 30 ans de hacking pour le profit de la communautĂ© ! Ils ont forgĂ© le domaine de la sĂ©curitĂ© en ingĂ©nierie logicielle et du coup ils ont influencĂ© le domaine !

      Il y a une commande qui leur rend hommage sur nmap:

      nmap --thc
      
    • (Au passage, excuses acceptĂ©es !)

    • Quelle autre personne connaissez vous, qui dĂ©fend le logiciel libre et ait une aura ?

      Eric Raymond, qui est à l'origine de beaucoup de la mentalité "hacker" et est bien puant aussi.

      Lawrence Lessig, qui a créé les creative commons

      Tim Berners Lee, qui a en partie initiĂ© le mouvement du web Ă  ĂȘtre basĂ© sur des technos ouvertes

      Linus Torvalds, quand mĂȘme, le succĂšs de la GPL tient beaucoup au fait qu'il l'ait choisie pour son kernel.

      Dans mon domaine et plus récent, Yann Le Cun, qui lutte pour que la recherche en IA se fasse de la façon la plus ouverte possible.

      Est ce qu’il a vraiment crĂ©Ă© GNU seul ? Si non, Ă  qui d’autre on le doit ?

      Non, c'est un trop gros projet. Il l'a vraisemblablement démarré seul, et c'est un dev actif de emacs et de GCC, ce dernier étant une piÚce cruciale de l'écosystÚme, mais GNU est quelque chose de plus gros qui n'aurait pas atteint la taille critique sans le désir de toute une communauté de dire merde au monde propriétaire.

      Est ce que ça demande une nouvelle approche de l’histoire que les mythes du pĂšre fondateur ? Genre on a l’abbĂ©e de l’épĂ©e, napolĂ©on et le code civil


      Oui, carrément.

      Beaucoup de ces choses Ă©taient dans l'air du temps et se sont cristallisĂ©es autours de personnes qui voulaient se mettre en avant. Je ne sais pas oĂč est le tort, souvent ça aide d'avoir un hĂ©raut Ă  inviter, interviewer, mais on risque de penser que leur rĂŽle est plus important qu'il n'a rĂ©ellement Ă©tĂ©.

      Stallman explique lui mĂȘme que les devs et les chercheurs en informatiques fonctionnaient en "libre" naturellement, instinctivement, et que le monde du logiciel propriĂ©taire les dĂ©goĂ»tait, Ă  intĂ©grer du code de chercheur et Ă  leur vendre le rĂ©sultat, sa rĂ©action n'a pas Ă©tĂ© unique.

      • Beaucoup de ces choses Ă©taient dans l'air du temps et se sont cristallisĂ©es autours de personnes qui voulaient se mettre en avant. Je ne sais pas oĂč est le tort, souvent ça aide d'avoir un hĂ©raut Ă  inviter, interviewer, mais on risque de penser que leur rĂŽle est plus important qu'il n'a rĂ©ellement Ă©tĂ©.

        Effectivement, ça amplifie leur role au delà de ce qu'il est réellement.

        Quant au tort, yen a pas vraiment. J'ai une partie de la rĂ©ponse avec l'abbĂ© de l'Ă©pĂ©e quand il a crĂ©Ă© les Ă©coles pour Sourds et Sourdes. En fait, la crĂ©ation de sa mythologie, de sa rencontre avec les 2 soeurs jumelles qui signaient lors d'une nuit d'orage servait plusieurs desseins et c'Ă©tait une dĂ©cision collective. D'oĂč ma reponse ya pas vraiment de tort.

        • Cela a permit aux Sourds et Sourdes de se regrouper autour d'un imaginaire collectif et lui rendre hommage chaque annĂ©e. Donc voilĂ , ça a un impact social, on se retrouve, on Ă©change nos idĂ©es, reflexions. On diffuse la culture sourde.
        • Pour crĂ©er des Ă©coles pour les Sourds et Sourdes, nourrir les enfants, payer les profs, il fallait attirer les investisseurs. Pour demander des fonds on avait recours Ă  l'image de l'abbĂ© de l'Ă©pĂ©e (figure rassurante, developpement du langage, catholisme...)

        Si on regarde l'abbé Pierre, la raison pour laquelle on a rien dit sur les viols commis c'est pour son image et l'argent qu'il attirait. On l'a utilisé et les gens donnent pcq iels veulent faire le bien et améliorer la vie des autres.

        C'est en partie pour cela que je mentionne l'imaginaire du héro. Et comme tu dis la figure du héraut devrait évoluer en moins individuel. Moins charismatique.


        Tim berner lee. Là on revient aussi sur l'individualité. La méritocratie.

        Ceci dit merci pour les noms :)

        Donc on peut virer RMS, Eric Raymond...TrÚs juste pour Linus Torvald aprÚs il parle trÚs peu de la politique du logiciel libre. Je pense surtout qu'il l'a choisis pragmatiquement et qu'il est concentré sur le kernel.

        • Perso j'aimerais qu'on prenne le gout du collectif, mais je sais pas si on touche pas Ă  un instinct fondamental lĂ  de vouloir des figures humaines derriĂšres les grands mouvements.

          • Il me manque des elements pour dĂ©velopper si c'est instinctif/culturelle. Et comment developper d'avantage la structure, la pensĂ©e collective.

            En fait, je n'ai pas de rĂ©fĂ©rence qui me viennent en tete. À part l'impro au thĂ©Ă tre, lĂ  je crois qu'on tient quelque chose pour dĂ©velopper l'empathie, le groupe et prendre des distances car chaque perso a une part d'ombre et lumiĂšre et on joue des roles qui nous correspondent pas.


            MĂȘme dans un collectif, ya des problĂšmes structurels et ce sont les groupes externes qui l'empeche de se refermer sur lui-meme

            Je pense que je m'éloigne de ta définition du collectif. Pour passer du je au nous, cela revient à répartir le temps de parole, l'équilibrer.

            Je pense pas que ce soit instinctif...d'un coté si je te complimente, ça fait plaisir. Donc ya un truc instintif aussi. faudrait voir qu'elles sont les autres formes de récits possibles et je manque cruellement d'exemples.

            Si on narre des histoires de héro, amha, c'est parce que c'est plus facile de :

            • Se les reprĂ©senter, d'etre empathique et de se dire "moi aussi je peux. Je veux etre comme elle" et donc d'adhĂ©rer Ă  un mouvement ?
            • De les reprĂ©senter : La crĂ©ation d'image/icone joue beaucoup aussi. Genre Che Guaverra. si je met 20 noms, se sera plus difficile de m'en souvenir et ça me demandera du temps ?

            Bref je pense quc je sues parti sur nul part, pardon.

            • Je dois avouer que j'ai pas trop rĂ©flĂ©chi Ă  ma dĂ©finition du "collectif". Oui le modĂšle a un rĂŽle. Peut ĂȘtre qu'il peut ĂȘtre mieux rempli par une mascotte, ou un personnage imaginaire, qui aura plus de mal Ă  avoir des squelettes dans les placards? Il y avait un mouvement bizarre en auto-organisation qui proposait de considĂ©rer les collectifs comme des ĂȘtres vivants, avec leurs besoins et leur personnalitĂ©. Je pense qu'on n'a simplement pas de modĂšle mental pour quelque chose qui agit et qui veut mais qui ne soit pas humain. C'est peut ĂȘtre ce qui me manque.

              AprĂšs tout, on a beaucoup moins de mots pour dĂ©crire la personnalitĂ© d'un groupe que celle d'une personne, c'est peut ĂȘtre ça qui nous manque?

              • Organique

                L'organisation des sociĂ©tĂ©s humaines et leur Ă©changes font partie de la Nature, du vivant. À une Ă©chelle microscopique/nanomĂ©trique, on a des flux, transport de marchandises, alimentations, dĂ©cision, netoyage, protection...

                À une Ă©chelle macro, sans forcĂ©ment avoir un collectif, nous avons une sociĂ©tĂ© bioculturelle avec ses flux, et Ă©changes de concepts, idĂ©es et aussi nettoyage (poubelle), protection (police, samtĂ©, armĂ©e...)

                Oui, un collectif est organique et évolue au gré des envies de son noyau, les permanents qui peuvent etre guidée par une collégiale ou actionnaires. Puis iels vont tracter les cercles externes (bénévoles, voisin.e.s, institutions, jlailutin.e.s, consomateurices...) pour porter un projet définit entre permanants puis exposé au public.

                Et c'est en perpétuel nouvement.

                personalité du groupe

                Pas évident. Je pense qu'un groupe est plutot définit par son mouvement décisionnel et ses actions. Autogestion, pyramidiale, consensus, conviviale, bienveillant, horrible, abrupte, timorée, lourd...

                les mascottes

                Effectivement, c'est peut etre ça qui manque. On a pas vraiment de modÚles mentaux pour les groupes mais on peut leur créer des avatars/mascotte avec une personalité pour créer une association entre le collectif, l'entreprise et nous, le public. Une antropophisation (mot inventé ?)

                Genre les dessins de David Revoy pour framasoft sont trÚs parlant. Peertube, c'est pas un poulpe, c'est trÚs froid. Ou encore, quand on va au supermarché, et qu'on achÚte un produit alimentaire. Parfois, on retrouve une photo du paysan alors que bon, ya surement de grosses machines derriÚres. M'es avis que ça se vend mieux qu'écrire Nestlé ou Collectif du Larzac.

                • Sur la personnalitĂ© je me demande si y a pas un truc Ă  creuser. Quand je pense aux diffĂ©rents groupes que je connais, y a vraiment des diffĂ©rences rien que dans les attitudes. Y a des groupes plus divers que d'autres, y a des niveaux de pragmatisme ou de rigueur diffĂ©rents, des attitudes vis Ă  vis des finances, des dĂ©cisions, des rĂ©unions, diffĂ©rentes.

                  Y a des groupes oĂč une rĂ©union c'est forcĂ©ment un apĂ©ro, d'autres oĂč elles sont vues comme une perte de temps, d'autres oĂč ce sont des Ă©vĂ©nements formels. La façon d'inclure de nouvelles personnes est pas la mĂȘme non plus: certains sont un peu plus "sectaires", d'autres plus inclusifs. Dans certains groupes, ton conjoint est membre par dĂ©faut, dans d'autres chacun fait sa vie.

                  Je me demande si c'est moi qui manque de vocabulaire en la matiĂšre ou si les adjectifs ne sont pas simplement manquants.

                  • Peut-etre effectivement, on peut Ă©laborer un vocabulaire, adjectif spĂ©cifique au groupe au nisque de les enfermer dans une Ă©tiquette comme hĂ©tĂ©ro.

                    Si je prends le spectre de la sexualité : hétéro est restrictif. La dénomination cis-hétéro est restrictive et elle casse l'imaginaire, la créativité.

                    On peut trÚs bien s'imaginer dans une relation avec un homme et une nette préférence pour les femmes, ou bien élargir le coupe entre plusieurs personnes ou désirer le sexe masculin sans forcément vouloir une relation avec un homme. Ou tout simplement une relation exclusive avec mariage ou non.

                    D'un autre coté, définir un groupe permettrait de plonger dedans et de faire ressortir des modÚles et sur ce point tu connais trÚs bien.

                    J'ai Ă©tĂ© dans des collectifs oĂč l'argent Ă©tait une contrainte, un pouvoir. D'autre non. Genre un gars qui achĂšte tout et laisse le collectif faire ce qui veut, d'autres qui veulent absolument que le bail soit dĂ©laissĂ© Ă  une fondation, d'autre en SCI...

                    Dans des collectifs qui accueillaient le et la premiÚre venue. D'autres qui avaient un cadre strict élargie aux familles de chacan et chacune ou séparait complÚtement car le critÚre est la participation.

                    Ya une multiciplité de forme. De ce que j'en retient c'est qu'il y a 2 aspect primordiale à la survie du collectif :

                    • le rythme du travail. Ex : Tu ne fais pas de rĂ©union qui te prend 1/2 journĂ©e chaque semaine quand t'es en maraichage. les contrainte de temps ne sont pas le meme en maraichage et accueil de public. Ça peut etre une source de tension si le rythme de travail est diffĂ©rent. Et c'est ce que j'ai vĂ©cu, ça me mettais dans une position difficile pcq yavait des urgences au jardin. Un collectif de jardinier, ça, ça marche.
                    • SĂ©parer vie perso et collectif. Bcp craquent Ă  cause de ça. Il faut sortir du collectif, ča permet de dĂ©couvrir de nouvelles idĂ©es.
                    • Une culture commune. Quand on forme un collectif, on rĂ©unit des persomne qui partagent plus ou moin la meme vision donc on va parler de notre rapport Ă  l'argent, Ă  la sociĂ©tĂ©, de ce qui nous porte, de notre ligne rouge, de ce qu'on accepte de faire mais sans engagement...
                    • Je ne pense pas qu'il faille prendre le vocabulaire de l'homosexualitĂ© comme exemple, puisque lĂ  ce sont en effet des Ă©tiquettes mais qui ont Ă©tĂ© imposĂ©es par la majoritĂ© oppressive envers une minoritĂ© qui n'avait rien demandĂ© et qui n'avait pas particuliĂšrement demandĂ©e Ă  ĂȘtre Ă©tiquetĂ©e.

                      Je crois en cette hypothĂšse qui doit probablement avoir un nom que j'ignore en linguistique, qui est qu'on est capable de former des concepts seulement un niveau au-delĂ  de notre vocabulaire, et que pour aller plus loin, on doit se faire des mots comme un marchepied. Par exemple, si t'as pas les mots pour dĂ©finir toutes les tendances LGBT, si t'as que un seul mot comme gay pour reprĂ©senter tout ce qui n'est pas l'hĂ©tĂ©ronormalitĂ©, tu vas pouvoir expliquer ce que c'est que d'ĂȘtre bi, d'ĂȘtre trans, d'ĂȘtre queer, d'ĂȘtre bicurieux. mais tu auras beaucoup de mal Ă  dĂ©passer ça. Avec ce vocabulaire, tu peux par exemple expliquer qu'il y a un spectre, qu'il y a peut-ĂȘtre plusieurs axes, voire que certaines catĂ©gories n'ont rien Ă  faire lĂ -dedans, que la transsexualitĂ© et l'homosexualitĂ© n'ont rien Ă  voir (me tapez pas, c'est un exemple) mais c'est des choses qui leur a Ă©tĂ© trĂšs difficile d'exprimer sans avoir le vocabulaire.

                      Et pour en revenir au groupe, ce qui m'intéresse beaucoup c'est ce que tu appelles la culture du groupe. J'ai l'impression qu'on a autant de mal à la décrire que si on n'avait pas le droit d'utiliser des adjectifs de personnalité pour décrire des personnes. Je peux utiliser des périphrases pour dire qu'une personne est colérique ou qu'elle est timide, mais c'est laborieux.

                      Avoir un mot pour dire que ce groupe-lĂ  a tendance Ă  trop faire de rĂ©unions, ou que ce groupe-lĂ , sans ĂȘtre complĂštement sectaire, a pas spĂ©cialement envie d'accueillir plein de membres, que tel autre groupe n'a pas du tout envie de gĂ©rer un compte bancaire et de l'argent et prĂ©fĂšre fonctionner en mode bĂ©nĂ©vole Ă  pur et que tel autre a peut-ĂȘtre potentiellement l'intention de devenir un jour une entreprise, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant.

                      Et c'est peut-ĂȘtre fondamental, parce que si mon hypothĂšse est correcte, sans ces mots, on va avoir beaucoup de mal Ă  penser la collaboration entre groupes, voire mĂȘme la crĂ©ation de groupes dont il y a besoin d'une façon un peu plus agile. Tu le dirais au sein d'une Ă©quipe: "Je ne peux pas aller en rĂ©union avec machin parce qu'il est trop timide, il ne va pas oser prendre la parole. Donc c'est moi qui devais devoir parler". "Je ne peux pas y aller avec un tel parce qu'il est beaucoup trop agressif."

                      On a besoin de pouvoir dire des choses similaires sur les groupes pour savoir s'ils peuvent travailler ensemble, si une personne donnée peut en faire partie, comment on doit résoudre des problÚmes en leur sein, les aider, etc.

                      (Et il se peut aussi que je sois juste en train de réfléchir à ce que je pourrais écrire d'intéressant dans une fanfiction sur le cycle de la Culture de Iain Banks.)

                      • Effectivement nommer les choses permet de developper les relations humaines : colĂ©rique, timide, indulgent, fier, ego...Pour developper les relations intergroupe, ça va aussi dĂ©pendre de sa taille.

                        Des petits groupes

                        Si le groupe contient 8 personnes comme le battement d'ailes en CorrÚze, et qu'on contacte un autre groupe comme la Frenaie, Pivoine et bien ça se joue sur les relations amicale. Par exemple, c'est fictif, un tel connait telle personne et sont amis donc souvent iels partagent une biÚre ensemble, ça devient un terrain idée, de jeux entre eux.

                        Et ya pas besoin d'adjectif pour définir tout le groupe pcq on revient à quelque chose de plus humain, l'échange émotionnel est direct. On ne parle pas tellement du qroupe mais d'amis.

                        Et lors de ces échange on peut dire j'ai envie de créer une yourte ici. Est ce que tu pense que c'est possible ? Et là, cette graine germera et ce sera discuté plus tard en réunion, deviemdra un chantier pcq om avait envie de faire des truc emsemble, partager un moment, qu'on se connait...et ça se fait parce que ya eu une relation de confiance entre les 2 mais aussi au sein des 2 équipes.

                        Ça, c'est pour les petits groupes.

                        Des grands groupes

                        À prĂ©sent, on passe Ă  une Ă©chelle plus large. 30 personnes. C'est ce qui se passe lors du des Ă©vĂšnements du RĂ©seau REPAS dont le battement d'ailes en fait partie. Et de ce que je remarque, c'est qu'on voit emerger des structures pilotes qui vont guider ces 30 personnes et ces 30 personmes vont se subdiviser en petit groupe de 5 personnes.

                        De lĂ , iels peuvent s'Ă©changer des idĂ©es Ă  5, les passer Ă  un autre groupe de 5 puis les relayer aux autres groupe avant d'ĂȘtre mise en commun. Aussi on revient Ă  ce que je disais plus haut avec les relations amicales. À l'interrieur, ces petits groupes vont s'agglutiner avec d'autres par affinitĂ©s et c'est l'ensemble de ces flux qui vont dĂ©finir le dynamisme du groupe qui peut etre plombĂ© par les frictions et se scinder en 2, se polariser.

                        D'autre plus nuancé qui va leur accorder une certaine agilité pour les décisions et varier ce curseur avec une ligne rouge par rapport à leur valeur. Genre est ce qu'on accepte l'argent des banques ?

                        Polarisé, plombé, agilité, agglutiné...là je crois qu'on voit émerger un vocabulaire propre au groupe et qui nous permette d'agir, améliorer, progresser...


                        Interessant, tu fais une fanfiction. Si tu veux, je peux te passer des documents personnel sur l'asso. C'est plutot privé mais peut-etre que ça pourrait t'aider

    • StĂ©phane bortzmeyer ? Benjamin bayart ? Ils sont peut-ĂȘtre pas directement liĂ©s au monde du libre et je connais pas assez leurs positions/travaux mais ce sont 2 noms auxquels je pense quand on me parle de ça ...

      • Merci, je connaissais pas Benjamin Bayart. StĂ©phane Bortzmeyer, je crois que je le suis sur mastodon/iceshrimp :)

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